Un défaut détecté dans certains airbags Takata a conduit à une série de rappels majeurs touchant plusieurs modèles Citroën produits entre 2009 et 2019. Les autorités de sécurité routière imposent le remplacement immédiat de ces équipements pour limiter les risques graves en cas d’accident.Les propriétaires concernés reçoivent une notification officielle et doivent suivre une procédure spécifique pour obtenir la prise en charge gratuite des réparations. Les listes de véhicules impliqués et les démarches varient selon l’année de fabrication, le numéro de série et le pays d’immatriculation. L’identification rapide reste déterminante pour garantir la sécurité des occupants.
Airbags Takata sur Citroën : comprendre les risques pour votre sécurité
Dans le cas des airbags Takata, aucune approximation n’est permise. Citroën compte parmi les vingt-cinq constructeurs à devoir mener une campagne de rappel de grande ampleur sur le territoire. Problème central : un défaut dans le gonfleur fabriqué par le groupe japonais Takata. Exposée à la chaleur et à l’humidité, la cartouche au nitrate d’ammonium se montre instable. En cas de choc, l’explosion incontrôlée du dispositif libère des fragments métalliques dans l’habitacle. À la clé, un risque réel et grave pour l’intégrité des occupants, l’airbag devenant un danger en puissance.
Plus d’une vingtaine de décès sont directement attribués à ce défaut depuis 2013 partout dans le monde, dont une quinzaine connus en France, signalés surtout en Outre-Mer. Consécutivement au décès d’une conductrice, la campagne Stop Drive a été lancée par le ministère des Transports, appuyée par Philippe Tabarot. Depuis, le rappel Citroën se distingue comme l’un des plus lourds de ces dernières années.
Magali Buttard, sous l’égide de l’association UFC-Que Choisir, a porté plainte en justice pour dénoncer des pratiques commerciales jugées trompeuses et une gestion de crise insuffisante. Stellantis, le propriétaire de Citroën, diffuse régulièrement des messages d’alerte à destination des détenteurs de véhicules équipés d’airbags Takata défaillants.
Laisser circuler une Citroën avec cet airbag aggrave le danger chaque jour, particulièrement sous des climats sujets à de grands écarts de température ou à une forte humidité. Tout airbag Takata non remplacé doit être considéré comme une menace immédiate. Agir dans le cadre du rappel officiel reste impératif pour les propriétaires concernés.
Quels modèles et années sont concernés par la campagne de rappel ?
Le champ d’application des rappels Citroën dépasse quelques modèles isolés. Plusieurs générations sont visées, tous segments confondus. En première ligne, les airbags Takata placent au centre des préoccupations les Citroën C3 et DS3 produites de 2009 à 2017 : plus de 441 000 unités concernées, 82 000 rien qu’en France.
Mais la mobilisation porte aussi sur d’autres véhicules. Selon les dates de fabrication et les numéros de série, sont rappelées certaines Citroën C4, C4 Cactus, Berlingo, C-Elysée, C4 Picasso, C3 Aircross V2, SpaceTourer, C5 Aircross et Jumper. Les DS3 Crossback et DS7 Crossback, du côté DS Automobiles, suivent le mouvement pour contrôle et remplacement d’airbag si besoin.
En parallèle, le moteur 1.2 PureTech déclenche aussi son lot de vérifications sur certains modèles C3, C4, C4 Cactus ou C-Elysée sortis entre 2013 et 2017. Un défaut d’alimentation risque d’entraîner l’arrêt soudain du moteur, une situation critique en circulation, quel que soit le trajet.
Autre point de vigilance : le système antipollution de certains C4 Picasso, C3 Aircross et Berlingo dépasse les seuils autorisés d’émissions. Stellantis programme donc des contrôles et opérations correctives en atelier, le tout sur réservation. Avant tout déplacement, mieux vaut vérifier en ligne si son véhicule figure effectivement sur la liste.
Comment vérifier si votre Citroën fait partie des véhicules rappelés ?
Vous souhaitez savoir si votre Citroën est visée par une mesure de rappel constructeur ? Généralement, le premier signal vient sous la forme d’un courrier de rappel, adressé grâce aux bases d’immatriculation. Mais un changement d’adresse ou une revente rapide peuvent parfois faire passer l’information à la trappe. Mieux vaut donc multiplier les précautions.
La méthode la plus sûre consiste à utiliser le numéro VIN (inscrit sur le certificat d’immatriculation et la plaque constructeur). Ce code unique à 17 caractères permet d’accéder aux données officielles concernant le véhicule. En saisissant ce numéro sur le site officiel du constructeur, tout propriétaire obtient en quelques secondes la confirmation ou non de la présence d’une mesure de rappel. L’avantage : ce service fonctionne, indépendamment du nombre de propriétaires successifs, et apporte une vérification claire.
Vérification en trois étapes
Pour obtenir votre réponse rapidement, il suffit de suivre ce processus :
- Identifier le VIN : il figure sur le certificat d’immatriculation (champ E), sous le pare-brise ou sur le montant de porte côté conducteur.
- Se rendre sur l’espace rappel du site Citroën ou celui du Ministère des Transports.
- Entrer le VIN et lire le statut associé à votre voiture.
Les compagnies d’assurances collaborent pour compléter la recherche et avertir les derniers détenteurs connus. Les ateliers et garages disposent pour leur part d’un accès direct à la base de données la plus récente, ce qui permet de vérifier en temps réel la situation de chaque Citroën lors d’un passage au garage.
Pour tous les conducteurs dont le modèle est concerné par le rappel airbag Takata, surtout dans les régions soumises à chaleur et humidité, cette vérification ne doit pas être prise à la légère.
Procédures à suivre : étapes simples pour faire remplacer votre airbag
La campagne de rappel airbag Takata exige une réactivité absolue : la circulation des C3 et DS3 identifiées doit s’arrêter sans délai. Une fois la notification reçue ou la vérification VIN effectuée, prenez rendez-vous dans une concession Citroën ou chez un réparateur agréé. Tout est pris en charge par la marque, pièces comme main-d’œuvre, sans avances à supporter.
Pour accélérer le processus, Citroën propose la prise de rendez-vous en ligne. Vous sélectionnez votre atelier, soumettez votre demande, et validez la date proposée après la réception des pièces. Certains garages prennent même les devants en contactant directement les conducteurs concernés. Ne repoussez pas ce rendez-vous.
L’intervention dure rarement plus d’une demi-journée une fois les pièces disponibles. Si vous êtes professionnel ou selon votre contrat d’assurance, des solutions de mobilité temporaire peuvent être envisagées pour ne pas rester bloqué.
N’attendez pas qu’un accident rende la situation irréversible : si vous négligez le rappel alors que le défaut était connu, votre assureur peut très bien refuser toute prise en charge. Cet aspect est encore trop souvent sous-évalué au moment d’un sinistre, blessure ou pas. La sécurité du conducteur et des passagers l’emporte sur toute hésitation ; chacun a sa part de responsabilité.
Un seul rendez-vous peut transformer un risque invisible en certitude de protection. Ignorer cet appel n’est pas une option, mais une porte ouverte sur l’incertitude. Le rappel dicte sa loi, et la vie continue, pour celles et ceux qui l’écoutent.


