Comparatif des meilleurs modèles de camions de 19 tonnes sur le marché

En France, le segment des camions de 19 tonnes connaît une mutation accélérée, sous l’impulsion de nouvelles normes et de l’émergence de l’électrique. Plusieurs constructeurs alignent désormais des modèles électriques prêts à l’emploi, tandis que certains poids lourds thermiques demeurent incontournables pour des usages spécifiques.

L’écart de prix entre véhicules électriques et diesel reste significatif, mais les subventions nationales et régionales rééquilibrent progressivement la donne. Les flottes professionnelles réévaluent leurs critères d’achat, confrontées à une offre de plus en plus diversifiée en matière d’autonomie, de charge utile et de technologies embarquées.

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Pourquoi les camions électriques de 19 tonnes suscitent-ils un intérêt croissant ?

Le passage à l’électrique ne relève plus du simple pari. L’essor du camion électrique de 19 tonnes s’impose dans les discussions des transporteurs, poussé par les restrictions des zones à faibles émissions, la sévérité des vignettes Crit’Air et la pression constante de la Norme Euro. Ce camion porteur électrique n’est plus une expérimentation réservée aux salons : il livre, il roule, il s’ancre dans le réel.

La promesse est claire : consommation de carburant en baisse, émissions réduites à néant. Les contraintes de circulation en centre-ville favorisent l’adoption de ces véhicules utilitaires propres et discrets, particulièrement pour les livraisons urbaines. Beaucoup de transporteurs anticipent la flambée du prix du gazole et la raréfaction des zones ouvertes aux moteurs thermiques.

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L’autonomie grimpe, même si le volume de chargement et la capacité utile se situent parfois en deçà de leurs équivalents diesel. Les nouveaux modèles parcourent couramment 200 à 300 kilomètres, un rayon d’action adapté à la majorité des tournées urbaines ou régionales. Sur le plan de la maintenance, l’électrique simplifie la vie en atelier : moins de pannes, frais d’entretien réduits. Le prix d’achat reste élevé, mais les dispositifs d’aide nationaux ou européens, conjugués aux économies sur l’exploitation, renforcent l’attrait.

La fiabilité et la sécurité progressent vite : batteries lithium-ion renforcées, freins régénératifs, systèmes connectés pour surveiller la flotte. Les gestionnaires apprécient la visibilité sur le coût au kilomètre et le respect strict du PTAC (poids total autorisé en charge). Pour les villes comme pour les transporteurs, le 19 tonnes électrique gagne du terrain et s’impose, modèle après modèle, comme une option solide et compétitive.

Panorama des modèles de camions électriques disponibles et à venir

L’offre de camions électriques de 19 tonnes s’accélère nettement. Les constructeurs historiques montent en puissance, portés par la pression réglementaire et la demande des flottes urbaines. Renault Trucks tire son épingle du jeu avec son D Wide E-Tech : un porteur à deux ou trois essieux, décliné en plusieurs versions, capable d’atteindre 315 kilomètres d’autonomie selon le cycle urbain. Le volume de chargement se rapproche des versions diesel, la motorisation électrique apporte une souplesse d’utilisation bienvenue et un silence qui change la donne en ville.

Chez Volvo, la robustesse prime avec le FL Electric, bientôt rejoint par le FE Electric, pensé pour la distribution lourde. Mercedes-Benz lance son eActros, misant sur une capacité utile optimisée et des batteries haute densité. L’entretien s’en retrouve facilité, la chaîne cinématique requérant peu d’opérations comparé à un modèle diesel. Scania affine ses essais sur des porteurs électriques adaptés à la logistique urbaine et régionale, tandis qu’Iveco prépare le terrain avec un Daily Electric étendu à 7,2 tonnes, en attendant des versions plus imposantes.

Les utilitaires électriques compacts comme le Fiat Ducato, Renault Kangoo, Citroën Berlingo ou Ford Transit affichent des volumes plus restreints, mais restent incontournables pour les livraisons légères. Les nouveaux châssis-cabines électriques répondent parfaitement aux besoins des carrossiers, offrant une modularité appréciable pour les métiers spécifiques du transport. Certains modèles restent cantonnés à la location ou aux marchés publics, mais le catalogue s’élargit à chaque trimestre. Les prix restent élevés en neuf, mais le marché de l’occasion s’amorce, surtout sur les modèles Renault Trucks et Volvo.

Quelles différences marquantes entre les principaux modèles sur le marché ?

La diversité des camions électriques de 19 tonnes se lit dans leur fiche technique. Renault Trucks équipe son D Wide E-Tech d’une batterie lithium-ion allant jusqu’à 375 kWh, avec une autonomie de 315 kilomètres, selon le type de mission. Volvo, via le FL Electric, cible avant tout l’usage urbain, où la compacité et l’agilité sont des atouts majeurs.

La puissance moteur fait aussi la différence : Mercedes-Benz propose sur l’eActros un groupe électromécanique double, garantissant une traction constante, même à pleine charge utile. Ce choix technique améliore le comportement routier, y compris sur des parcours exigeants. Scania, de son côté, privilégie la fiabilité et une gestion thermique optimisée qui prolonge la durée de vie des batteries.

Sur le terrain de la maintenance, l’électrique bouleverse la donne. Moins de pièces d’usure signifie moins de passages à l’atelier et une meilleure disponibilité des véhicules. Renault Trucks et Mercedes-Benz annoncent des intervalles d’entretien largement espacés. Le temps de recharge sur borne rapide oscille généralement autour de deux heures pour retrouver l’autonomie nécessaire chez Renault ou Volvo ; c’est parfois un peu plus long chez Mercedes-Benz, selon la configuration.

Le volume de chargement reste globalement stable d’un constructeur à l’autre, mais l’implantation des batteries sur le châssis peut imposer des adaptations, en particulier pour les carrossiers qui recherchent une flexibilité maximale. À noter : l’occasion se fait encore rare, les modèles récents conservant une valeur élevée, surtout chez Renault Trucks et Volvo.

Vers une adoption facilitée des utilitaires électriques : enjeux et perspectives

La transition énergétique s’accélère sur le marché du camion électrique de 19 tonnes, en France comme en Europe. La pression des réglementations environnementales s’intensifie, entre zones à faibles émissions, vignettes Crit’Air et évolution permanente de la Norme Euro. Le secteur du transport doit désormais jongler avec une mutation rapide, où l’électrique devient incontournable pour les flottes urbaines.

Le utilitaire électrique d’aujourd’hui répond à des besoins ciblés : accès facilité aux centres-villes, réduction des émissions, maîtrise des dépenses en carburant. Mais l’équilibre financier reste un défi. Si le prix d’achat d’un camion électrique surpasse encore celui d’un porteur diesel, les économies sur la maintenance et un cadre fiscal plus favorable entrent en jeu. Les aides publiques, qu’elles soient nationales ou européennes, encouragent l’investissement, mais l’équation de rentabilité s’étale sur plusieurs années.

Le maillage des bornes de recharge s’améliore, mais il reste un point de blocage pour de nombreux transporteurs. Les fabricants comme Renault, Mercedes, Iveco et Volvo multiplient les accords avec des énergéticiens pour accélérer l’installation de stations en dépôt. La capacité de charge progresse, de même que l’autonomie, ouvrant de nouveaux usages, notamment pour les professionnels opérant en périphérie.

Voici les principaux éléments qui dessinent le paysage du secteur aujourd’hui :

• Marché du camion électrique : en pleine expansion, porté par la demande des collectivités et des grandes entreprises.
• Adoption par les PME : freinée par le coût à l’achat, mais dynamisée par la nécessité de se conformer aux nouveaux standards environnementaux.
• Perspectives : infrastructures en progrès, offre qui s’élargit, et montée en puissance des utilitaires électriques dans les parcs professionnels.

Le secteur du transport de 19 tonnes s’engage sur une nouvelle trajectoire : l’électrique n’est plus une alternative de niche, mais bien une force qui redessine la carte du fret urbain et régional. Reste à savoir quelle silhouette prendra la route demain, silencieuse et connectée, entre bornes de recharge et centres-villes apaisés.